Vente Autre (Résidentiel), Crecente, Pontevedra, Espagne, Mosteiro 19,Albeos,Crecente

Vente - Cod. 43788

• Typologie: Autre (Résidentiel)
• Zone: 528 m²
• N° chambres: 0
• Étage: 0
• Date d’annonce de la publication: 03/09/2024

Le monastère d'Albeos est l'un de ces joyaux immobiliers qui réclament une survie digne, non seulement comme une ruine illustre, mais comme un édifice vivant et utile, mis à jour pour l'époque.

Son existence remonte à 1071, lorsque la reine Urraca l'a accordé à la cathédrale de Tuy, et des données suggèrent qu'il remonte à la fin du Xe siècle. Il apparaît à nouveau en 1199, dans le testament d'Urraca Fernández, et en 1499, lorsque la vie monastique d'Albeos a cessé à la suite de la réforme des monastères bénédictins. Il a ensuite continué son déclin jusqu'à la désaffectation de 1835, lorsqu'il a cessé d'être utilisé comme édifice religieux.

C'est ainsi qu'il est arrivé jusqu'à nos jours, soumis à une ruine progressive. De l'édifice d'origine, il reste un édifice rectangulaire auquel sont rattachées deux salles simples communicantes sur l'un de ses côtés les plus longs. Le linteau de la porte de l'une d'elles est une dalle sépulcrale avec la représentation d'une figure féminine, dont l'état ne permet pas de discerner à qui elle pourrait correspondre, mais en raison de son ancienneté elle pourrait remonter à l'époque de la susdite Doña Velasquita.

L'autre présente un arc en plein cintre composé de voussoirs arêtes et lisses, tournés directement sur les jambages, également sans aucun type de moulure. Le tympan de cet arc est formé d'une impressionnante pièce monolithique sculptée sur les deux faces, l'une d'elles avec une croix sur pied sur laquelle se superposent un cercle et une autre croix composée de combinaisons de demi-cercles, c'est-à-dire une soi-disant croix nouée.

L'autre façade est présidée par une Maiestas ou Pantocrator assise et auréolée, qui tient un livre dans sa main gauche et bénit de sa main droite. Un ange et un chérubin, debout, appuyés sur le linteau et avec leurs ailes exemplairement adaptées à l'espace dans lequel ils s'insèrent, soutiennent la mandorle dans laquelle ils sont encadrés. Deux consoles qui portent des têtes de bélier, montées à leur tour sur des jambages aux bords profilés par une moulure concave et ornés de boutons, servent de support au tympan. Cette pièce justifie à elle seule l'inclusion d'Albeos parmi les vestiges les plus remarquables de l'architecture romane espagnole.

La plus grande salle, aujourd'hui sans toit, est formée de murs épais en pierre de taille de granit. Les pierres de taille, pour la plupart bien carrées et parfaitement posées, sont de tailles diverses. On remarque en particulier les pièces beaucoup plus longues que larges, peu fréquentes à l'époque romane et antérieures au XIIe siècle. Cette salle présente également des voussoirs en plein cintre, à la décoration simple. Il faut souligner les marques de taille et les motifs décoratifs sur certaines pierres de taille, ainsi que les traces existantes sur ses murs qui indiquent qu'il y avait deux étages, ce qui, selon les experts, a été une habitation à un moment donné.

Nous parlons d'une propriété totalement unique, avec des valeurs historiques et artistiques extraordinaires.

Le défi, bien sûr, est de trouver une éventuelle destination utile. Les traces d'utilisations antérieures nous poussent à penser à une éventuelle restauration dûment documentée et réversible. Si nous allons sur Google, nous pouvons voir l'importance d'Albeos dans une région viticole qui acquiert une importance énorme, et qui commence à nous donner des indices sur les utilisations possibles. La région viticole du Condado possède un important siège de caves à Crecente, dont certaines utilisent Albeos comme partie de leur marque. La Xunta de Galicia souhaite développer l'intérêt touristique de cette zone et doit voir d'un bon œil la valorisation d'un monument culturel comme celui-ci, surtout s'il combine l'attrait et la promotion des produits locaux.